Thursday, May 26, 2011

For the brave people

Ce serait banalité de dire que l'histoire culinaire d'un pays se confond avec les mouvements des populations. L'origine d'un met peut être si éloignée, avoir pris tant de chemins de traverse qu'on ne sait plus quand, où et comment ça a commencé. C'est intégré.... Ca a toujours été. Parfois, c'est un peu plus lisible si le pays est jeune, s'il est une île. On y lit les guerres, les migrations, les famines, les invasions aussi. On y voit aussi l'incroyable pouvoir d'adaptation de l'être humain sous les contraintes quelles qu'elles soient . Et quoiqu'en disent les prophètes en catastrophes naturelles, c'est plutôt une bonne nouvelle.

Quand les réserves furent créées, au milieu du 19ème siècle, le gouvernement américain s'engagea à assurer aux Indiens l'approvisionnement de base. Essentiellement du blé, incontournable pour les Américains venus du Vieux Continent, obligeant ainsi les natifs d'Amérique à s'adapter et modifier leurs habitudes alimentaires liées à la culture du maïs. C'est ainsi que les femmes indiennes imaginèrent le pain frit que l'on retrouve aussi bien dans le quotidien des familles que lors des grands rassemblements. Chaque tribu a sa manière et revendique d'avoir développé la recette. Un peu comme ici aux Antilles où il doit y avoir autant de recettes de colombo que de familles et dont le gage d'authenticité est que la grand-mère le faisait comme ça.... qui le tenait elle-même de sa mère... C'est dire...
Peu importe, ces recettes sont devenues traditionnelles, incontournables bien qu'issues d'un passé qui résonne de douleur et souffrance.



Tamiser farine, sucre, sel et poudre à pâte.
Verser progressivement l'eau et mélanger à la fourchette pour former une boule.
Inutile de pétrir car on ne cherche pas à obtenir une pâte trop lourde.
Elle peut même être un peu collante.
Avec les mains farinées façonner des disques que l'on plongera dans l'huile chaude pendant quelques minutes de chaque côté.
On obtient de jolis pains soufflés. Ils seront selon les tribus sucrés et parsemés de cannelles ou salés avec plus ou moins de lait et servis en tacos lors des PowWows.

Pour éviter le côté "pompe à huile" (700cal par FryBread tout de même....), je les ai laissés dorer dans un peu d'huile avant de terminer la cuisson au four ( juste au dessus de la cocotte de canard à la mode Buffalo!... (ICI)


Perfect.


15 comments:

Marielle said...

Je suis d'accord avec toi c'est plutôt rassurant de savoir que l'homme s'adapte bien que ce soit au prix d'innombrables souffrances. Mais ce pain délicieux donne de l'espoir ;o)

Gracianne said...

Je sens que tu vas te/nous faire plaisir avec ce nouveau bouquin. Ces fry bread me font penser aux galettes chinoises a la ciboule que l'on fait frire a la poele. Calorique oui, mais j'adore.

Cuisine Framboise said...

Marielle, ce n'est peut-être qu'utopie mais j'essaie d'être optimiste sur l'avenir des générations futures.
Gracianne, J'aime beaucoup ce livre car la cuisine y est assez festive tout en restant simple. De la cuisine pour tribu dans tous les sens du terme. Certes j'ai un peu de mal à trouver du bison....

Hélène Picken said...

Tu commences à m'ouvrir l'appétit avec ces pains. L'histoire autour des plats est toujours passionnante.

Cuisine Framboise said...

Tu as raison Hélène. D'ailleurs il faudra que je parle des Dumplings britanniques qui ressemblent étrangement aux Dumbrés antillais... Prononciation déformée probablement.

C&G said...

merci pour le billet explicatif tr`s intéressant, ainsi que le pain, il a l'air délicieux. Giorgia & Cyril

Nadji said...

J'aime aussi connaitre l'histoire des plats. C'est toujours très intéressant.
Je n'ai encore jamais essayé de pain frit. Je note cette version.
A très bientôt.

Cuisine Framboise said...

G&C, merci d'être passés
Nadji, C'est vrai, c'est toujours intéressant de voir comment les gens se sont débrouillés pour se nourrir et aussi se faire plaisir.

Boljo said...

C'est sûr, il en a à dire le pain sur l'histoire et la culture. De temps en temps, il faut savoir se faire plaisir et se lâcher avec une bonne 'pompe à huile" allégée, il est vrai par la fin de cuisson au four. Sympa la nouvelle présentation, ça déchire !

Cuisine Framboise said...

Boljo, les indiens restent très attachés à leur Fry Bread malgré les recommandations du Département de Santé.

Babeth De Lille said...

par chez moi, l'histoire, c'est plutôt les pommes de terre frites que le pain....mais je ne demande qu'à goûter!....

Cuisine Framboise said...

Babeth, La PdT (ou plutôt le manque) en a fait traverser plus d'un.

Babzy.B said...

j'adore les histoires ... et ça sent bon jusqu'ici :)

Hélène (Cannes) said...

Quelle jolie cuisine ...
Bisous
Hélène

Laurent [alias Mr Poulet] said...

Ou comment s'adapter, continuellement...

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