Wednesday, April 30, 2008

Belles rencontres

La petite madeleine est dans tous les salons de thé depuis 10 jours environ et déjà, les petits billets et autres commentaires me parviennent évoquant tour à tour romans, nouvelles et autres polars. En imaginant ce jeu, je pensais bien ne pas être la seule. C'était bien le sens de cette volonté de vous voir participer. Et grâce à Brigitte de Café Créole, j'ai découvert Patricia qui dans sa cuisine rouge tient sa rubrique littérature gourmande. Et puis il y a Délice de Papier entièrement consacré à ce type de littérature... Délice de papier qui fit un billet sur l'Oeuvre de Zola où le romancier évoque oeufs coques et harengs saur . N'était ce pas le propos de mes précédents billets. Mon inconscient était-il marqué de ces lectures lycéennes?.....Etonnant non?
Enfin il est bien agréable de rencontrer autant de bô monde... et je ne regrette vraiment pas d'avoir démarré cette aventure.

Tuesday, April 29, 2008

Succulentes

Ce matin-là, au jardin, dans la rocaille, de jolies fleurs n'allaient pas tarder à s'épanouir. C'était l'affaire de quelques heures. Les belles succulentes sont du genre Stapélia. On compte plus d'une centaine d'espèces.
Celle de mon jardin peut se nommer Grandiflora ou Gigantea. Vaguement duvetée, finement rayée, la fleur impressionne par sa taille (parfois plusieurs dizaines de cms). Après plusieurs semaines de croissance, elle s'ouvre en quelques heures, en une étoile à 5 branches.

Vraiment magnifique n'est-ce pas? Mais ne vous fiez pas à la belle. Celle-ci, pas très sûre de son sex appeal, émet une odeur désagréable pour attirer les insectes pollenisateurs.. Si! Si!

N'étant pas insecte, je ne sens rien à moins de m'approcher vraiment très près. Par contre, je vois bien que la belle réussit son coup et bien vite, mouches et autres cousins drosophiles s'activent autour d'elle.
A cet instant, je préfèrerais ne l'avoir qu'en photo...


Enfin, une qui ce jour là ,était aussi belle que succulente, (et pas qu'en photo) c'était bien ma salade de pousses de radis. Des pousses de radis qui cachent également bien leur jeu car d'une force incroyable. Si fort qu'on penserait du wasabi!!! Associées à des haricots verts (ce qu'il y a de mieux pour adoucir le goût des radis), des cranberries et des pousses de soja, ma salade prenait des airs de Stapélia Grandiflora!! Le
s beaux airs s'entend, sans parfum suspect ni insecte volant!!!!




Salade Stapélia

Pour 1 personne
1 poignée de graines germées de radis

1 poignée de haricots verts extra-fins (cuits à la vapeur)
1 poignée de pousses de soja
1 poignée de cranberries séchées

quelques pistaches décortiquées
Sauce : 2 c à café d'huile de pépins de courge

1 c à café de vinaigre de riz
fleur de sel
5 baies au moulin

Toutes ces poignées mélangées,
un peu de sauce et zou... au jardin

Monday, April 28, 2008

Simplicité

*
Quand mon tendre, grand chef de la tribu est rentré au tipi, il a lui aussi,sic, eu envie de venir faire les courses...(Nan! Il rentrait pas de la chasse.) Je me demande ce qu'ils ont tous à vouloir pousser le caddie mais je vais pas me plaindre.
Il commença alors à m'entretenir d'un article du critique gastronomique François Simon , qui dans son blog Simon-says explore avec humour le monde des cuisines.
Dans cet article publié dans les pages du Figaro, à la suite du palmarès établi par un jury de 700 membres (dont ce cher Simon) classant les 50 meilleures tables du monde, François Simon rendait son tablier, dénonçant ce type de classement pour de multiples raisons : Impossibilité de faire un classement vertical devant la multitude de familles de restaurants. Absentéisme des chefs et primauté de la marque. Le continent asiatique quasi-absent du classement etc..etc.. François Simon concluait en soulignant le retour "...d'une cuisine de demain...déjà en place : brute, naïve, naturelle, saine, à l'ancienne…"
Voilà qui était du goût de mon homme qui, planté devant l'étal glacé du poissonnier, les yeux brillants me fit me souvenir de harengs fumés préparés simplement à l'huile.

Harengs fumés à l'huile.
500 de harengs fumés
1L d'huile de pépins de raisin
2 gros oignons
3 carottes
thym
Laurier
Bois d'Inde
J'ai pris ma petite cocotte grise pour son côté rétro et ai tapissé le fond de laurier.
Faire suivre une couche d'oignon coupé en rondelles, une couche de carottes finement coupées et disposer les filets de harengs. Recommencer le montage. Disperser du thym et des grains de bois d'Inde. (Ce peut être des clous de girofle ou des grains de poivre blanc ou vert). Couvrir d'huile. Fermer la cocotte et laisser les parfums s'entremêler. Servir avec des poireaux et des pommes vapeur, bien sûr.

Quoiqu'en dise mon tendre, j'aimerais assez aller dîner une fois dans ma vie au restaurant El Bulli de Ferran Adria!
*
Aperçu de la collection 2004 des créations de Ferran Adria, une soupe de lettres en meringue de fraise sur un lit de glace au yaourt, pour un effet très malabar. Photo © Francesc Guillamet

Saturday, April 26, 2008

De l'intérêt d'avoir un tube de Madonna dans sa cuisine

Décembre 1991, New-York, alors que ce genre de boutiques est encore très rare en France, on peut trouver toutes sortes d'accessoires culinaires.
et je trouve ça :

Je peux enfin réussir les oeufs coques. (Ca marche aussi pour les mollets et les durs).C'est une sorte d'oeuf en résine (?), Eggsact l'eggtimer, à plonger dans l'eau en même temps que l'oeuf à cuire et dont la couleur fonce graduellement et vous indique quand il est temps de retirer l'oeuf. Plus besoin de chrono, plus de discussions fébriles autour de l'eau, du temps...C'est fabuleux, inusable, la preuve j'ai le mien depuis 16 ans.
Avril 2008, i-tunes, je trouve ça :






4minutes pour sauver le monde et mes oeufs .

Comme quoi, Madonna reste l'alliée incontournable des quinquas, des dances-floor aux petits-déj.
Et moi, après ça, j'ai une pêche d'enfer...
Comment ça marche?
Plonger un oeuf dans l'eau frémissante et
appuyer sur play.*
Oublier l'oeuf, se prendre pour Madonna.

A la fin du morceau, retirer l'oeuf, se calmer, refaire son brushing, virer Justin et déguster.
Evidemment les oeufs sont pondus par des poules gambadant librement, un peu comme Madonna.

*Dernière minute : Il semblerait que mes explications manquent de clarté. Toute au plaisir d'envoyer la zique , j'ai omis de préciser qu'on éteint sous la casserole, on couvre et on danse etc etc etc...

Friday, April 25, 2008

Le marché d'Hélène


Hélène (une autre Hélène, beaucoup d'LN autour de moi...) est tahitienne. Dans les champs autour de sa maison, elle fait pousser des légumes, récolte les fruits de ses arbres et laisse vivre ses poules. Elle est maraîchère. On peut la retrouver en fin de semaine sur le parking de l'école. Evidemment, rien n'est prévisible. Elle vend ce qui est à point, juste mûr. Une chose est sûre, tout est bon. A nous de trouver les recettes pour varier les plaisirs.
Voici le panier d'aujourd'hui :
Des goyaves et leur jus, des haricots fondants, des salades
croquantes, des oeufs de poules joyeuses.Il manque les aubergines aussitôt cuites pour préparer un caviar. (J'ai profité du préchauffage du four pour les glisser) ...). On espérait les tomates...Les vaches en ont fait leur goûter.. C'est comme ça chez Hélène.

Comme souvent, son étal regorgeait de piments végétariens (végétaliens). D'une jolie couleur verte ou rouge, parfois orangée, le piment végétarien inquiète puis rassure. Comme son frère, le dodu piment lampion, (Bondamanja), son parfum épicé est très fort presque trop, mais il est doux à croquer. On peut ainsi en utiliser sans retenue même pour les enfants, dans les marinades, en confit ou en tarte.
Cette fois-ci, j'ai
préparé une sorte de Chutney.
Parce que je voulais utiliser une bouteille de Melfor. (Ah! ça ce n'est pas de chez moi, mais d'Alsace...) C'est un vinaigre aux miel et épices . Une copine qui ne cuisine pas du tout avait reçu ce vinaigre en cadeau et s'était dit que je pourrais en faire bon usage!! J'avais dans l'idée que cela pouvait ressembler au Vinaigre de Vezou, un vinaigre de jus de canne à sucre que l'on trouve ici, évidemment très sucré et parfumé qui fait merveille dans les gaspacho. En fait il m'a paru plus "raide", un peu comme du inaigre d'alcool parfumé. J'ai donc rajouté du sucre à la recette que je voulais concocter.

Chutney de piments végétariens.
200g de piments végétariens

1 c à soupe d'huile de pépins de raisin
3 échalotes hachées
1 c à café de gingembre frais râpé
1 c à café de fleur de sel
3 grains de bois d'Inde
1 tour de moulin de poivres mélangés.
10 cl de sirop de canne
Melfor
Dans une casserole, faire revenir les échalotes hachées dans l'huile. Ajouter les piments coupés en deux dans le sens de la longueur et épépinés. Faire dorer puis ajouter le reste des ingrédients. Verser le Melfor pour couvrir totalement les piments et laisser confir en veillant à ce que
ça n'attache pas. Dès qu'une odeur de caramel se mêle aux parfums pimentés. C'est bon.
Je pense que ça peut se conserver quelques jours au frigo, mais tout est parti en accompagnement d'oeufs coques.





Thursday, April 24, 2008

On peut rire de tout...

... mais pas avec n'importe qui." disait Pierre Desproges.
J'ajouterais "Et surtout de soi!"
Ca ne fait de mal à personne et c'est bon pour l'ego.
Ma copine Lau, vous savez celle qui pour jouer à la petite madelei
ne, balance carrément la Babette et ses cailles égyptiennes, et bien Lau elle me propose de venir dîner et même qu'elle dit qu'elle est "..complètement ok pour une de tes inventions étonnantes!" dixit. Moi, je veux bien, je ne sais pas ce que va en penser le Jipi (Mr Lau).
Comme les dockers et les vigils sont sur notre bonne vieille route unique et toujours chargée, je reste chez moi et je ferai avec les moyens du bord.
Et comme je vais pas apporter les cailles, je décide de faire un dessert avec des framboises et du chocolat.
Et comme j'ai beaucoup de mémoire, je sais que c'est déjà la 3ème fois que je lui fais le coup d'un dessert framboise-choco.

D'abord, dans une autre vie d'avant le blog,il y a eu la tarte choco-framboise d'Amuse-bouche. C'est comme ça que j'ai connu Mercotte, enfin surtout sa ganache. Et puis un peu plus récemment, une autre tarte vite fait inspirée de CuisintheSky(Même que c'était aussi parce que le port était bloqué que j'avais sorti mes framboises et mon chocolat).
La pâtisserie exige beaucoup de rigueur qui est une de mes qualités cachées, mais vraiment très cachée... Il me manque toujours quelque chose, un ingrédient ou... la recette.
Il a encore fallu improviser, bidouiller.
Je vous raconte.

D'abord en image, ça vaut pas le coup d'écrire la recette, j'ai pas été reçu..(Ma fille a dit que c'était mouillé et qu'en aucun cas, on pouvait appeler ça un gâteau!!!)


On dirait un nonette rose. Girly....
Comme j'ai le 6ème sens du plantage, j'ai gardé de la pâte. Je rajoute de la farine et de la poudre levante et hop dans mes petits moules siliconés individuels. Ca se passe beaucoup mieux.
Je fais une ganache pour napper les Cupcakes, celle au chocolat blanc n'est pas terrible à voir mais se laisse déguster. Celle au chocolat noir 70% est trop chocolaté. Cela écrase les framboises.

Cupcakes framboise-chocolat
1 yaourt
100g de sucre de canne
50g de farine
1 c à café de poudre levante
150g de framboises surgelées
80g de poudre d'amandes
2 gros oeufs
80g de beurre fondu
Rattrapage : 70g de farine + 1 c à café de poudre levante + 1 pincée de sel
Nappage : 50 g de chocolat blanc+ 2 c à soupe de crème fraiche liquide + 1 goutte d'essence d'amande amère.
50 g de chocolat noir + 2 c à soupe de crème fraîche liquide + 1 c à soupe de sucre glace



J'ai terminé en versant le reste de pâte dans un moule siliconé à Muffin. (Vi! J'en avais encore! Faut pas croire mes petits moules sont vraiment petits. Les photos, ça dit ce que ça veut bien dire.)
Je voudrais qu'on m'explique pourquoi, dans le même four, à gauche c'est tout maigrichon et à droite fanfaron? C'est politique?

Wednesday, April 23, 2008

Le poivre du paradis


Je n'aurais pas dû acheter des melons. Vraiment pas terribles. C'était prévisible. Ces derniers jours, la Martinique a pris le deuil de son bien aimé Césaire, dans un impressionnant recueillement. Les rideaux de fer se sont baissés pour 48h, ceux des petits commerçants de Fort de France ou ailleurs comme ceux des temples de la consommation. Oui vous lisez bien , les Carrefour, Géant et compagnie sont restés fermés deux jours durant...et les petites marchandes ont mis leurs robes blanches et cueilli les balisiers pour accompagner le grand homme.
Les melons sont restés dans les frigos...C'est pas grave.
J'ai sorti mon arme secrète : les framboises et un mélange de poivres : le blanc, le vert, le rose et celui du paradis..Avec ça , n'importe quel melon retrouve sa bonne mine.


Salade de melon épicée aux framboises.
1 melon
150g de framboises surgelées
Le jus d'un citron vert
1 c à soupe de sucre de canne
Poivres mélangés au moulin
C'est une recette d'une simplicité enfantine. Couper le melon en petits dés. Ecraser les famboises grossièrement, ajouter jus de citron et sucre.Mélanger. Verser sur le melon. Disperser le (les )poivres. Moi j'en mets pas mal. Servir très frais.

Le poivre du paradis appelé maniguette ou malaguette également a une saveur piquante et très épicée. Il eut son heure de gloire sous Elizabeth 1er à la cour d'Angleterre. Il est souvent associé à d'autres poivres verts, blancs, roses sous l'appelation : Mélange des Tropiques.

Tuesday, April 22, 2008

On n'est jamais mieux servi...

... que par soi-même, Vous l'aurez deviné.
J'ai de la chance car depuis quelque temps, le dernier de la tribu est toujours partant pour venir faire les courses! Le phénomène est assez récent et le lien de cause à effet avec ce blog est certain. De tout tem
ps, il a manifesté un grand intérêt pour la qualité des repas ( L'heure des repas également.. Une horloge dans le ventre..) clamant haut et fort du bout de ses 4 ans qu'étant le plus petit,il était le plus en croissance de la famille et avait droit à tous les égards et double ration surtout au moment des desserts. Seulement, voilà, depuis la création de ce blog, je sens un certain agacement mêle d'inquiétude. Et il ne se gêne pas pour dire que tout cela est bien bô mais rarement à son goût et que c'est quand même curieux de toujours cuisiner avec un appareil-photo...
Il avait donc décidé aujourd'hui en sortant du collège de venir pousser le caddy et même de le remplir lui-même. La tribu pourra déguster cette semaine un poulet fermier (tout de même) rôti accompagné de penne rigate ou bien encore un hachis parmentier maison mais sans trop d'oignons s'il vous plaît. Des recettes classiques qui conviendront à O Délices et son jeu!!! (Ah! mais c'est qu'elle est incorrigible cette maman!).
Et la raison de ce coup de calcaire? Mes derniers Cupcakes au chocolat, piqués sur Cupcakes Recipes dont j'ai parlé récemment avec pour une fois un glaçage par
faitement réussi selon les indications de Papilles. Le chocolat est chose sacrée chez nous, je dirais même vénérée et tous se sont jetés sur ces petits trésors tout bô sous leur manteau brillant....Et...Et...Et... Seule ma fille a apprécié ce goût persistant de citron dans le glaçage, l'un était déçu, l'autre en colère. Quant à moi fort désappointée...


Chocolate Cupcakes

In english ici (clic)
Pour 12 Cupcakes
2 tasses de farine
2 tasses de sucre de canne
1/2 c à café de poudre levante

1 c à café de sel
1 c à café de bicarbonate de soude
1/2 tasse de beurre fondu

3/4 de tasse d'eau
3/4 de tasse de lait
2 gros oeufs
150g de chocolat dessert
Pour le glaçage :
1 blanc d'oeuf
250g de sucre glace

1/2 jus de citron
2 c à soupe de poudre de cacao
Pour la déco :
3 pétales de céréales au blé complet goût chocolat par cupcake

Préchauffer le four à 180°C. Placer des petites caissettes en papier dans les alvéoles d'un moules à Muffins
ou comme moi utiliser de jolis petits moules individuels en silicone qui peuvent aussi, d'un coup de baguette magique se transformer en mini-moules à tarte!! Je vous montre.
Mélanger tous les ingrédients et battre d'abord doucement puis énergiquement pendant 3mn.

Remplir les caissettes au 2/3.


Faire cuire 20 à 25mn jusqu'à ce que la lame d'un couteau ressorte sèche.
Laisser refroidir 10mn avant de démouler et attendre le complet refroidissement avant de glacer.


Glaçage : Battre le blanc d'oeuf, ajouter le sucre glace jusqu'à ce que le mélange soit ferme ( il a fallu utiliser les 250g!). Ajouter le citron...(Je recommence plus, promis!! On va demander à Papilles ce qu'elle en pense) et la poudre de cacao. Décorer avec les céréales ou autre chose.

A remettre sans attendre au frigo sous peine de dégoulinade assurée.





Monday, April 21, 2008

Ti-Jeu : La petite madeleine

Alors, oui celle là elle s'embête pas, après Djian et son chili, elle la ramène avec sa madeleine!!
Mais non, je suis pas comme ça, Je veux juste proposer un Ti-jeu : Il y a des livres où l'on parle beaucoup de cuisine (Nan! pas les livres de recettes), ceux où ça se passe dans la cuisine, d'autres où l'on évoque juste un met.
Si des romans vous ont fait saliver, rêver pour leur cuisine, parlez-en, je ferais une bibliothèque gourmande.
Un peu de règlement pour faire sérieux
Il n'y a rien à gagner, juste le plaisir de partager!
Date limite d'envoi
22 Mai 2008

Principe
On poste le titre du roman, l'auteur et le nom de la recette

soit en laissant un commentaire ici
soit en écrivant un billet sur son blog avec un lien vers ce message
Ce n'est pas obligé de faire la recette mais c'est amusant d'essayer.
On peut avoir envie de dire pourquoi on aime le roman ou pas.
On peut en citer plusieurs.
On peut avoir un blog ou non.
Pour faire connaître ce jeu, j'en cause à 4 bloggueuses qui si le coeur leur en dit font pareil.
Pour moi ce sera :
Anne de Papilles et Pupilles
Brigitte de Café Créole
Isa des Gourmandises d'Isa
Bernie de Bernie's Crumble

Bon, alors je commence...
  • Chili con carne-37°2 le matin de Ph. Djian
  • Linguine alle vongole-Les petits chevaux de Tarquinia de M. Duras Je n'ai jamais préparé la recette mais je vais essayer et j'en parle bientôt mais pour cela il faut qu'il fasse chaud, très chaud. même ici c'est pas encore assez.




Sunday, April 20, 2008

Une vieille histoire

Le chili et moi, c'est une vieille histoire. Cela a commencé, il y a environ 25 ans. De temps en temps, jours de fête, je lâchais resto U et fast-food pour le Rosebud Bar, rue Delambre , Quartier Montparnasse. On y servait dans des bols, un chili con carne à tomber à la renverse avec des tartines beurrées pour calmer le feu et accessoirement, un petit verre de mezcal. J'ai commencé à en préparer avec des morceaux de gîte coupés en dés. Et j'ai pris l'habitude de faire cuire longtemps pour attendrir viande et haricots. (J'avais une difficulté avec les haricots que je ne trouvais jamais aussi fondants qu'au Rosebud).
Années 90, manger mexicain est devenu très tendance, les recettes se multipliaient souvent à base de viande hachée et ça me plaisait bien. On m'a enfin appris, ici en Martinique, à faire cuire correctement les haricots rouges pour qu'ils soient fondants tout en gardant une certaine tenue et ma recette est désormais au point. Je suis inflexible, je ne veux pas entendre parler de haricots en boîte ni d'auto-cuiseur.
Impensable d'en faire un sur un coup de tête, d'abord, faut mettre les haricots à tremper la veille!
Après c'est assez simple. Il n'y a pas à retirer...remettre...réserver...déglacer...que sais-je encore! Juste ajouter un à un les ingrédients en prenant son temps. L'esprit est libre. On réfléchit. Le chili cuit. (Pour moi, au moins une dizaine d'heures). Dans un roman de Djian, le héros sorti d'un tourbillon infernal, se prépare un chili. Faut juste éviter que ça attache, écrit-il. J'aime bien cette idée de calmer le jeu en surveillant son chili. Il sera encore interrompu une dernière fois et reviendra à son chili.

Mon Chili con carne
4oog de steak haché
500g de haricots rouges
3 oignons

2 poivrons
4 tomates
2 gousses d'ail
Sel, poivre
Bois d'Inde en grains
Thym, laurier
Poudre de chili


La veille, mettre les haricots à tremper. Je dois dire que je trouve les haricots bio bien meilleurs.
Le lendemain, rincer les haricots et les mettre à cuire dans un grand volume d'eau froide avec un oignon épluché, entier, les gousses d'ail épluchées, 2 ou 3 grains de
bois d'inde (à défaut poivre), thym et laurier. Surtout pas de sel et si vous avez un bouchon de liège... Laisser cuire 1h30.
Faire griller au four les poivrons , retirer la peau, couper en petites lanières.
Dans un cocotte, verser un peu d'huile et faire revenir 2 oignons émincés. Ajouter le steak haché, remuer, laisser cuire doucement puis ajouter les poivrons. Laisser cuire tout doucement.
Pour retirer la peau des tomates, c'est très simple. Retirer le pédoncule et faire une fente au couteau en croix sur la partie opposée. placer les tomates dans un plat et couvrir d'eau bouillante, laisser 30 secondes. Refroidir à l'eau . la peau se décolle toute seule.
Une fois pelée, les couper grossièrement (inutile d'épépiner) et les mettre dans la cocotte. Saler et ajouter la poudre de chili selon le goût. Bien mélanger. Couvrir et laisser cuire à feu doux 1h avant d'ajouter les haricots égouttés (enfin plus ou moins selon les préférences). Mélanger, couvrir, baisser le feu et vivre sa vie en veillant à ce que ça n'attache pas.

37°2, le matin débute ainsi :
Ils avaient annoncé des orages pour la fin de la journée, mais le ciel était bleu et le vent était tombé. Je suis allé jeter un oeil dans la cuisine pour vérifier que les trucs collaient pas au fond de la casserole, mais tout se passait à merveille.....



Saturday, April 19, 2008

Les révoltés du Bounty

L'arbre à pain et ses fruits
Nan! Nan! S' agit pas d'une manif d'accro aux barres chocolatées industrielles mais de cette mutinerie rendue célèbre par différents films ou romans.
Vers 1790, le Bounty, navire britannique, fait route vers la Jamaïque en provenance de Tahiti avec dans ses cales une importante quantité de plants d'arbre à pain. Un arbre dont les fruits nombreux et très nourrissant sont destinés à l'alimentation des esclaves. Le temps perdu à charger la précieuse cargaison doit être rattrapé
pour arriver à la meilleure saison pour replanter les arbres. Pour mener à bien sa mission, le capitaine Bligh est sans pitié envers les hommes d'équipage, imposant une discipline de fer et un rationnement de l'eau pour pouvoir conserver les plants, causant ainsi la révolte.
Le capitaine Bligh mourra et le navire poursuivra sa route sous le commandant du gentil Fletcher (Brando jeune et mince) jusqu'en Caraïbe.

Depuis on peut voir cet arbre imposant (jusqu'à 25m de haut) aux immenses feuilles dentelées dans la plupart des jardins créoles. Le fruit à pain est un des légumes-pays traditionnels. On le cuisine comme la pomme de terre. Son goût est discret tendant plutôt vers la châtaigne, à mon avis.
Qui dit gratin de légumes aux Antilles, dit légumes en purée mélangés à une béchamel et gratinés au gruyère. Moi la béchamel, comme dirait la tribu : je trouve ça bon mais j'aime pas vraiment. Alors le fr
uit à pain quand j'en fais pas des frites (Ca c'est trop top car l'amidon forme avec l'huile une coque croquante et dedans ça font...) j'en fais un gratin dauphinois et ça, c'est drôlement bon et facile.
C'est ma copine Hélène, lyonnaise, qui m'a explique comment faire.



Gratin dauphinois de fruit à pain

1 fruit à pain
3 gousses d'ail
20cl de crème liquide
Lait

Eau
Sel, poivre, muscade
Thym
Parmesan râpé
Kwak ( en Guyane) ou chapelure (ailleurs).
Eplucher le fruit à pain, enlever la partie centrale et couper en lamelles assez fines.
Eplucher et écraser l'ail.
Mettre un peu de crème au fond du plat à gratin. Placer une couche de fruit à pain, disperser de l'ail, un peu de crème et renouveler l'opération. Couvrir avec un mélange eau-lait. Saler, poivrer. Disperser un mélange parmesan râpé-Kwak et du thym émietté.
Enfourner à four chaud 200°C pour 40mn.

Je me doute que le fruit à pain n'est pas évident à trouver pour nos amis des régions tempérées. Peut-être en trouve-t-on dans les épiceries exotiques sinon il faudra venir en vacances sous les tropiques pour expérimenter cette recette


Friday, April 18, 2008

Ma grosse pomme

Parmi mes lectures matinales, il y a ce blog tenu par un français expatrié à New-York qui livre ses chroniques sur Libé. Elles sont bien évidemment subjectives et orientées mais j'y retrouve l'atmosphère new-yorkaise que j'ai aimée à chaque fois que j'y suis allée.
Je raconte ça car dans un billet, il évoquait les wonderwomen qui font une pause en dégustant un cupcake. On y trouvait un lien consacré à ce petit gâteau mythique, avec de nombreuses recettes dont une, avec du peanut butter. Comme quoi c'est possible.
CupcakesRecipes, un site, naturellement pour Papilles

Nègre, je suis

Hors-Champ
J'aime me lever très tôt le matin et boire du café, beaucoup de café, rien que du café en lisant les journaux. Avec internet c'est idéal, on y trouve les nouvelles, les analyses, les commentaires et aussi le dépêches, pratiquement en temps réel.
5h30, hier matin, alors que je lisais un Rebond sur cette école de la République qui n'en finit pas de mourir, dans le silence de mon île à peine réveillée, la petite dépêche a défilé : "Aimé Césaire est mort ce matin...". Ce matin, comme s'il venait de se passer des heures....
Les écoles sont fermées, la veillée va commencer.

Thursday, April 17, 2008

A l'ouest d'Hispagnola

Hors-Champ

Une marchande de rue à Port-au-Prince
Un peu partout dans le monde, des populations affamées se sont révoltées. Ce qui constituait la base de leur alimentation (céréales, produits laitiers, sucre) est devenu inaccessible. Nous l'avons tous constaté, ces denrées de première nécessité ont vu leur prix flamber mais quand l'alimentation ne représente que 10 ou 20% de son budget (ce qui est notre cas, j'imagine), ça fait râler et puis on n'y pense plus ou moins. Pour ces populations, la presque totalité d'un budget est consacrée à se nourrir. Aucune augmentation n'est supportable.
Loin de moi l'idée de faire ma "mère térésa" (c'est ainsi que certaines bonnes copines m'appellent parfois) et je serais bien en peine de jouer les économistes distingués pour analyser les raisons de ces augmentations mais j'y pense car il y a eu 5 morts en Haïti. Et lorsque l'on survole Haïti (allez donc voir sur Google Earth), que l'on voit ces terres arides, dépourvues de végétations et qu'à côté sur la même ïle d'Hispagnola, se trouve une République Dominicaine verdoyante, on se demande quelle est la responsabilité de l'homme dans tout ça. S'il y a une volonté politique à l'origine de cette désertification.
Ailleurs,Jean Ziegler, rapporteur spécial de la commission des droits de l’homme des Nations unies pour le droit à l’alimentation, dénonçait la« destruction systématique des agricultures vivrières » en Afrique et la politique de dumping agricole, entraînant l'appauvrissement des populations agricoles et leur migration..
On pourra se demander pourquoi j'écris sur cela et peut-être s'offusquer d'un tel mauvais goût sur un blog consacré à la cuisine et ses merveilles.
Moi je dis que le mauvais goût et jusqu'à la nausée, c'est d'organiser la famine et de criminaliser ceux qui la fuient, c'est de dire que la loi sur les OGM est nécessaire au prétexte qu'elle permettra de développer des céréales résistantes pour nourrir ceux qui ont faim. Voilà ce qui est ignoble.

Dernière minute : Demain Vendredi, Là-bas si j'y suis (France Inter) sera consacré à la faim dans le monde et l'invité sera Jean Ziegler, justement. Drôle de coïncidence.

Wednesday, April 16, 2008

Rester canon

Au rythme d'un ou deux cupcakes par semaine (le désormais incontournable et attendu Cupcake du mercredi de Papilles), c'est sûr, je vais pas rentrer dans ma doudoune l'été prochain de l'autre côté de l'atlantique. Difficile de courir plus que je ne le fais déjà, je lâche donc les gâteaux et autres gourmandises pour un dessert fruité très très léger.
Ce dessert est extrait d'un petit bouquin bien sympa qui livre des recettes sans prétention légères et diététiques. J'ai eu l'occasion de le feuilleter lors d'un dîner de filles en compagnie de mon amie Hélène. Sa cousine était venue en vacances, ce bouquin dans ses bagages.Elle était vraiment canon! Je me souviens, en particulier d'un délicieux carpaccio de courgettes et de ce dessert à base d'ananas, ultra-facile.


Ananas rôti au vinaigre balsamique
Par personne :

1 tranche d'ananas frais ( ou 2 ,vous faîtes bien comme vous voulez..)
1 c à café de Sucre de canne vanillé (fabrication maison, des gousses de vanille dans le bocal de sucre)
Vinaigre balsamique
1 lichette de beurre.
Couper l'ananas en tranche sans retirer la peau. Faire fondre la lichette de beurre mais vraiment rien et ajouter un peu de sucre de canne. Passer au pinceau sur les tranches d'ananas ( des 2 côtés). Disposer sur un joli plat allant au four. Faire rôtir (position grill -ventilé force intermédiaire) 5mn de chaque côté. Pendant ce temps, en surveillant, faire réduire du vinaigre balsamique. Il va épaissir. Sortir le plat, verser environ 3 à 5ml de vinaigre réduit sur une tranche. Déguster chaud.
Si cette version est encore trop "lourde", on peut également en prenant un ananas bien mûr, faire rôtir tel
quel et verser le vinaigre balsamique réduit. C'est tout aussi délicieux.

Tuesday, April 15, 2008

Printemps tropical

Deux saisons aux Antilles, se succèdent : la saison sèche dite "Le carême "de mi-Décembre à mi-Juin environ suivie d'une saison appelée "Hivernage" où peuvent survenir tempêtes et ouragans. C'est surtout une question d'humidité et pour l'habitué des climats tempérés, les températures sont estivales toute l'année...Il me fallait donc inventer le Cupcake de Printemps Tropical...si je voulais participer au jeu proposé par Les gourmandises d'Isa et La casserole carrée : Ti Gâto Rigolo.
Le Mont Blanc est un classique de la cuisine créole et sa version Cupcake (qu'il me restait à inventer) pourrait devenir un Ti Gâto (pure expression créole!)...et avec un peu de chance ... rigolo ou printanier!





Ti Mont Blanc, un Cupcake de Printemps Tropical


Pour 6 cupcakes :
2 oeufs
100g de sucre de canne
100g de beurre mou

100g de farine
1/2 sachet de levure chimique
1 c à café d'essence de vanille
Le zeste d'1/2 citron vert
1 pincée de cannelle en poudre
1 c à café de rhum vieux
Pour la crème pâtissière :
20cl de lait de coco
20g de farine
2 oeufs
50g de sucre de canne
75g de noix de coco râpée.

Essence de vanille
Pour la déco :
Noix de coco râpée, des fleurs et du soleil....

Mélanger les oeufs et le sucre, ajouter le beurre mou, puis la farine mélangée à la levure. Ajouter la vanille, le zeste de citron, la cannelle et le vieux rhum. Bien mélanger le tout. Verser dans les alvéoles d'un moule à muffins. (Le mien est en silicone donc inutile de beurrer les parois).
Faire chauffer le four à 180°C, chaleur tournante. Faire cuire les cupcakes durant 20mn.
Au sortir du four, laisser tiédir et démouler sur grille.
Pendant la cuisson, préparer la crème pâtissière. Battre les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse puis ajouter progressivement la farine en évitant la formation de grumeaux.
A feu très doux, faire chauffer le lait de coco et sans cesser de remuer, ajouter le mélange oeufs-sucre-farine. Continuer à remuer jusqu'à ce que le mélange épaississe, et ajouter la coco râpée et la vanille.
Laisser refroidir en remuant de temps à autre pour éviter la formation d'une peau en surface.
Etaler la crème pâtissière au couteau à tartiner sur le sommet du Ti Gâto puis saupoudrer de coco râpée. On peut aussi couper le cupcake horizontalement juste sous le "chapeau" et mettre une couche de crème pâtissière avant de recouvrir , d'étaler un peu de crème et saupoudrer de coco râpée.
Il faut le préparer à l'avance que les saveurs aient le temps de se mélanger.
Cette tentative est plutôt réussie! La prochaine fois, j'essaierai le tourment d'amour...








Monday, April 14, 2008

C'est bô mais j'aime pas vraiment...

"C'est bon mais j'aime pas vraiment" me disent mes enfants quand ils n'apprécient pas un plat. Depuis la création de ce blog, je peux entendre également : "On peut manger?..T'as fait tes photos?!....", mi-amusés, mi-inquiets. Cela n'a pas manqué quand le dernier de la tribu a vu le plat de sardines marinées. Il est resté scotché devant les jolis filets bien frais dans une marinade vert acidulé et violet. Superbe.
J'adore le poisson cru et l'idée de sardines marinées était présente depuis longtemps sans avoir pu encore trouver de filets. Et c'est bien trop difficile de lever les filets soi-même.(Bientôt, je conterai l' expérience Exocet sur les poissons volants qui nous a bien occupés, surtout ma moitié d'ailleurs...).
Les filets trouvés, j'ai préparé une marinade toute simple et le résultat était un régal...pour les yeux. Car il faut bien avouer que ce n'était pas une réussite. Cela n'avait pas la finesse d'un tazard ou d'une dorade et pas non plus la franche acidité d'un bon rollmops. Bô mais pas terrible..
Et c'est aussi pour cette raison que je suis agacée parfois par les livres de cuisine aux photos superbes. Je me souviens d'un tajine d'agneau aux citrons verts et oignons rouges (Tiens encore ces deux-là, je devrais me méfier). Avant cuisson, dans la cocotte c'était absolument magnifique comme sur la photo de l'hebdo pour filles (Vous voyez lequel?). Une fois cuit, l'ensemble était devenu marronnasse.. A se demander comment
(et surtout quand) était prise la photo!!!
Bref, d'un commun accord, les filets ont pris la direction de la poêle pour le plus grand soulagement des affamés.

Sardines marinées
500g de filets de sardines très frais
1 oignon violet
1 gousse d'ail
le jus de 2 citrons verts
Fleur de Sel
Bois d'Inde
Branches de Thym
persil
5 c à soupe d'huile d'olive.
Rincer les filets. Faire une marinade avec tous les ingrédients et réserver au frais quelques heures.
Si vous faîtes comme moi un flop...
Battre un oeuf avec un peu de lait. Tremper les filets avant de les faire frire à l'huile.
Normalement, tout le monde retrouve le sourire!!
Par contre, ce qui est bon, c'est bien une salade typiquement américaine, de chou et de carottes.


Salade Cole Slaw
à ma façon

1/2 chou pommé
4 carottes

1 oignon violet
Persil
1 poignet de cranberries ( ou raisins sultanas)

Sauce :
1 yaourt velouté au bifidus
1 c à soupe de moutarde
1 c à soupe de vinaigre de cidre
1 c à café de sirop d'érable
1 c à soupe d'huile de pépins de raisins
Couper le chou en lanières fines, räper les carottes, couper l'oignon finement. Mélanger. Préparer la sauce.
Verser. Mélanger. Ajouter cranberries. Saupoudrer de persil et réserver au frais au moins 1 h.


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